NewsLetter Précédente Newsletter n°8 – 22 Novembre 2004 La visite (1/2) : le paradoxe du marrakchi Le paradoxe du marrakchi est le même que celui du parisien : il n’est jamais allé à la Tour Eiffel… en l’occurrence, à la Koutoubia. Heureusement pour lui, le marrakchi a des amis qui viennent lui rendre visite, ce qui lui permet de mettre sur pied un petit circuit touristique bien sympathique ma foi (car, de quoi se plaint-on ? Il fait 30° alors que tout le monde grelotte partout). Donc, pour rester dans le concret, mes chers amis les Jouanjean sont venus en bande pour faire du golf et accessoirement, me voir. Ca m'a donc donné l'occasion de voir des endroits que je ne connaissais pas, comme le palais de la Bahia. Claudine souhaitait voir ce palais depuis longtemps, mais il était toujours fermé. Ce qui nous a permis de nous colleter à deux situations cocasses : Depuis que j'habite dans le quartier de bab Aylen, un quartier de la médina où les touristes n'ont pas l'habitude d'aller, je suis souvent alpaguée par des gens pleins de bonne volonté qui m'agrippent en me disant : "il n'y a rien par là ; les tanneurs, c'est de l'autre côté " (le quartier des tanneurs à un des hauts lieux de visite, on se demande bien pourquoi les groupes sont emmenés par là, sans doute une vengeance des guides marocains qui leur font payer la piètre condition des tanneurs qui travaillent toute l'année dans la puanteur et la pisse d’âne qui en est la cause) ; bref, à chaque fois, je sors la phrase magique " sakna hana " (j’habite ici) et on me laisse tranquille sauf que là, le ramadan aidant, les esprits sont un peu échauffés, et le type, qui, gentiment, me demandait où j'allais ; m'a demandé ensuite pourquoi je faisais la gueule (un peu moins gentiment)... Thierry, toujours très diplomate et pour la paix des ménages lui a dit " c'est très gentil, merci " avant que nous allions dans la direction qu'il nous avait indiquée... Première leçon : toujours répondre " oui, oui " dès qu'on vous conseille quelque chose pendant ramadan sous peine de se prendre un pain !) Après que nous ayons erré dans des rues de plus en plus étroites et de plus en plus vides, nous avons demandé plusieurs fois le chemin, jusqu’à ce qu'un homme nous dise : " c'est fermé ! c'est ramadan ! ". Pauvre Claudine ! Vraiment pas de chance… et c'est là que nous apprenons notre deuxième leçon : ne JAMAIS demander son chemin. Pourquoi ? Donc, Claudine a été contentée et nous étions bien contents pour elle ! Fin de l'épisode 1 --- suite lors de la prochaine newsletter.
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